Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du sommei.
C. Beaudelaire
Pour celle qui se reconnaîtra
On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux
3 commentaires:
Joli poême
A celle que tu aime
Qui te regarde d'un amour suprême
Heureuse elle est
De t'avoir comblé
A tes côtés elle demeurera toute l'éternité
Merci pour ces tres belles lignes Anonyme
c'est beau l'amour drako...
siete bene cosi che l'amore sta per sempre (mais j'ai cru comprendre qu'elle ne pige aucun mot d'italien :-))
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